3.3 Comment planifier des communications

Pour planifier le contenu de votre communication, définissez clairement les quatre facteurs suivants : le public visé, l’objectif, le message et le mode de transmission.

3.3.1 Le public ciblé

À qui destinez-vous cette communication ? Suivez les directives de la section 2 pour définir un groupe d’enfants de Dieu, le public ciblé, aussi précisément que possible. Réfléchissez à leurs difficultés, à leurs désirs et à leurs buts en relation avec le message que vous communiquez. Leur âge, leur niveau d’études et leur compréhension actuelle du sujet influenceront le choix des mots que vous ferez. Quelles réflexion, émotion et action devez-vous susciter chez le public ciblé ? Comment pouvez-vous répondre à ses besoins ?

Consultez l’exemple de communication utilisant un message ciblé.

" What to Expect at Church Services"

Réfléchissez au niveau de lecture et d’expression du public, qui peut être différent du vôtre. La capacité de lire et d’écrire peut être influencée par l’instruction, le sexe, la santé, l’âge, la situation sociale et économique, la culture et d’autres facteurs. Gardez à l’esprit que la capacité de lecture du texte n’est pas forcément égale à la capacité de compréhension de celui-ci. La compréhension peut être influencée par la longueur des phrases, la complexité et la difficulté des mots.

Par exemple, aux États-Unis, un adulte moyen a un niveau de lecture comparable à celui d’un élève de quatrième. Dans certaines régions, la capacité de lecture des adultes peut varier de manière significative. Les enfants et les jeunes comprennent un vocabulaire plus simple que celui compris par les adultes.

Vous pouvez vérifier le niveau de lecture du contenu à l’aide d’outils tels que :

A girl lays down on a rug. She is looking over a picture book. It appears to be one of the illustrated Book of Mormon Story books. This is in Phnom Penh, Cambodia.

Bonnes pratiques

Indiquez des renseignements spécifiques sur le public cible (voir la section 2.0), notamment des détails tels que :

  • Situation géographique : région, pays, langue, patrimoine culturel, environnement physique.
  • Données démographiques : âge, sexe, situation familiale, race, origine ethnique, niveau d’instruction, maîtrise de la technologie, expérience dans l’Église.
  • Perspectives : attitudes, valeurs, centres d’intérêt, réceptivité, besoins.
  • Données psychographiques : personnalité, valeurs, attitudes, centres d’intérêt.

Lorsque de la rédaction d’une communication est destinée à être traduite :

  • Impliquez dès le début l’équipe de traduction pour éviter les erreurs courantes.
  • Avant de présenter un nouveau concept, mot ou nom de programme, demandez à l’équipe de traduction de confirmer sa viabilité mondiale.
  • Utilisez des exemples universels ou fournissez des éléments de contexte culturel. Par exemple, si vous parlez d’un « home run » [N.d.T. : terme de baseball, sport pratiqué aux États-Unis], vous ne serez pas compris dans le monde entier.
  • Évitez les expressions idiomatiques et les plaisanteries qui sont difficiles à traduire.
  • Évitez d’utiliser des sigles, tels que CLB.

Adaptez autant que possible les communications à chaque public local pour rendre le contenu et les exemples pertinents et compréhensibles.

Lorsque vous écrivez pour un public dont les compétences linguistiques sont limitées :

  • Maintenez le contenu à un niveau de lecture approprié (voir les liens à la page 52).
  • Rédigez des phrases courtes, généralement de moins de dix mots.
  • Lorsque c’est possible, préférez les mots courts d’une ou deux syllabes.
  • Définissez les mots propres à l’Église, par exemple « La Primaire : les classes de l’École du Dimanche pour les enfants ».
  • Évitez les mots difficiles, les expressions idiomatiques, le langage culturel ou figuratif.
  • Articulez le texte à l’aide de mots qui montrent la succession (comme premièrement, ensuite, enfin) et les relations de cause à effet (par exemple donc, parce que, par conséquent).

3.3.2 L’objectif

Réfléchissez à la raison de votre démarche de communication. Identifiez la catégorie qui correspond le mieux à votre objectif : informer, inspirer, inviter ou instruire. Même si une communication correspond à plus d’une catégorie, réfléchissez à celle qui est la plus importante. Mettez en application les bonnes pratiques pour atteindre cet objectif. Par exemple, dans une vidéo sur une manifestation à venir de l’histoire familiale, vous pouvez mettre en avant la date, l’horaire et le lieu pour informer le public de cet événement, tout en inspirant le public cible dans un second temps.

Informer

Les communications de cette catégorie informent le public ciblé d’un événement, d’un produit ou d’une règle. Les communications informatives peuvent être transmises au sein d’une organisation de l’Église ou au public.

Le plus souvent, les communications informatives :

  • Transmettent des informations basées sur des faits.
  • Contiennent des liens et citent des références lorsque c’est approprié.
  • Présentent un contenu bref et allant à l’essentiel.

Exemples :

  • Note de service pour le personnel de l’Église
  • Annonce d’un événement
  • Formation du personnel

Inspirer

Les communications de cette catégorie aident le public cible à édifier sa foi en Dieu et en Jésus-Christ, et à progresser personnellement. Ce type de communication édifie, encourage, favorise l’influence de l’Esprit et crée un sentiment d’appartenance. Ces communications doivent être chaleureuses et personnelles plutôt que formelles ou institutionnelles.

Le plus souvent, les communications inspirantes :

  • Permettent aux gens de ressentir l’amour de Dieu.
  • Présentent les vérités de l’Évangile et favorisent la présence du Saint-Esprit.
  • Montrent les principes de l’Évangile en action.
  • Se concentrent sur les personnes et les histoires.
  • Utilisent les paroles des personnes elles-mêmes, lorsque c’est approprié.

Exemples :

  • Musique de Strive to Be
  • Publications sur les réseaux sociaux

Inviter

Les communications de cette catégorie demandent au public cible de faire quelque chose à une date ou à une heure précise. Ce genre de communication peut aussi informer et inspirer, mais elle n’est généralement utilisée que pour un temps limité.

Le plus souvent, les communications pour inviter :

  • Contiennent des détails précis : dates, horaires, liens, étapes suivantes.
  • Sont précises et persuasives.
  • Incitent à l’action.

Exemples :

  • Courriel invitant les gens à s’inscrire au salon RootsTech.
  • Publication sur les réseaux sociaux invitant les gens à regarder la conférence générale.

Instruire

Le plus souvent, les communications pour instruire :

  • Aident les gens à comprendre la vraie doctrine.
  • Emploient un langage clair et accessible.
  • Incitent à la réflexion, à la discussion et à la mise en pratique.
  • Préparent les gens à ressentir l’Esprit.

Exemples :

  • Articles tirés de magazines
  • Viens et suis-moi
  • Manuel général d’instructions
A family is together in a living room. Together they are studying their scriptures.  This is in Alabama.

3.3.3 Le message

Quel est le message de votre communication ? Le message est l’idée principale d’une communication. Il doit toujours se rapporter à l’un des messages fondamentaux (voir la section 1.3).

Comme sujet d’un podcast, vous pouvez choisir : Les bénédictions du repentir et leur lien avec le plan éternel du bonheur conçu par Dieu. Le message d’un communiqué de presse peut être l’annonce d’une nouvelle série de séminaires en ligne sur l’histoire familiale, renforçant l’idée que la famille est essentielle au plan de Dieu.

En vous concentrant sur un seul message, vous donnez plus de force à votre communication. Quelle chose précise voulez-vous que le public ciblé retienne de cette communication ? Assurez-vous que le message se rapporte à l’expérience essentielle que nous voulons que les gens aient :

Nous aidons tous les enfants de Dieu à ressentir son amour en suivant Jésus-Christ.

Exemples

Article de magazine

  • Message : Le repentir peut faire partie de votre vie chaque jour.
  • Plan : L’article définira le repentir ; donnera des références scripturaires sur le pouvoir du repentir pour tous les enfants de Dieu ; suggérera des façons de penser au repentir et d’agir régulièrement en conséquence, et racontera les expériences de personnes qui ressentent la paix, la joie et une plus grande proximité avec le Sauveur grâce au repentir.

Communiqué de presse

  • Message : Des séminaires en ligne gratuits sur l’œuvre de l’histoire familiale débuteront le mois prochain.
  • Plan : Le communiqué de presse présentera l’objectif et le contenu des nouveaux séminaires en ligne, donnera des renseignements sur la manière d’y accéder et expliquera que l’œuvre de l’histoire familiale permet aux gens de se rapprocher les uns des autres et de leur Père céleste et du Sauveur grâce à des alliances sacrées.

Bonnes pratiques

  • Avant de créer une communication, définissez le message en une phrase ou deux.
  • Concentrez-vous sur un seul message pour être le plus efficace possible.
  • Assurez-vous que tout le texte de la communication appuie le message central.
  • Veillez à expliquer clairement les vérités de l’Évangile afin que les lecteurs puissent les comprendre facilement.
"What to Expect at Church Service"

3.3.4 Le mode de transmission

Réfléchissez au format de transmission de votre message. Le mode de transmission (par exemple, un courriel, une page Internet, une publication sur les réseaux sociaux, un manuel imprimé, un message audio, etc.) guidera la rédaction de votre message.

Uruguay

Courriel

Dans la communication par courriel, le plus efficace est d’envoyer un texte court et simple. Si vous avez besoin de transmettre beaucoup d’informations, mettez dans votre courriel un lien vers une page Internet ou utilisez des tirets et une présentation simple. Pendant que vous écrivez, veillez à rester en phase avec l’objectif des canaux de messagerie électronique de l’Église.

Bonnes pratiques pour écrire un courriel :

  • Incluez une ligne d’objet claire qui donne un aperçu du message.
  • Soyez bref. De nombreux lecteurs ne liront pas un courriel en entier s’il faut faire défiler l’écran pour le faire.
  • Utilisez un vocabulaire simple.
  • Lorsque c’est pertinent, ajoutez un attrait visuel au courriel.

Site Internet ou application numérique

Le format d’une communication sur un site Internet ou une application dépendra du message (voir la section 3.3.3), des besoins du public (voir la section 3.3.1) et de l’objectif (voir la section 3.3.2). Réfléchissez à la façon dont le public cible verra la communication numérique. Par exemple, sur de petits appareils mobiles, il est plus difficile de lire des paragraphes longs et narratifs que des listes à puces ou des paragraphes courts et concis. Pendant que vous écrivez, veillez à être en phase avec l’objectif du site Internet de l’Église.

Bonnes pratiques pour rédiger une page Internet et un contenu d’application numérique :

  • Insérez des titres et des sous-titres pour organiser le texte.
  • Faites des phrases et des paragraphes courts.
  • Lorsque c’est possible, choisissez des sous-titres, des sections numérotées, des listes à puces ou d’autres méthodes pour facilité la lecture du contenu. (Par exemple, les sous-titres d’un canevas de leçon numérique permettent de diriger plus facilement les élèves vers un paragraphe.)
  • Pensez à utiliser des listes à puces, qui sont plus lisibles que les paragraphes. Les éléments présentés dans une liste sont plus faciles à retenir qu’une série séparée par des virgules.

Publication sur les réseaux sociaux

Le texte des messages publiés sur les réseaux sociaux complète souvent des images ou des vidéos. Il faut réfléchir à tous les éléments des messages publiés sur les réseaux sociaux lorsque vous préparez du contenu. La longueur et l’objectif du texte des publications devront être adaptés aux différentes plateformes. Pendant que vous écrivez, pensez à l’objectif des réseaux sociaux de l’Église.

Bonnes pratiques de rédaction sur les réseaux sociaux :

  • Donnez les informations et mots-clés les plus importants au début. Certaines plateformes de réseaux sociaux n’affichent pour commencer que la première partie du texte intégral.
  • Lorsque c’est pertinent, utilisez des supports visuels (voir la section 4.2.6). Les publications comportant des images sont généralement plus efficaces que les publications ne comportant que du texte.
  • Évitez les mots, expressions et autres éléments de jargon que les personnes qui ne sont pas de notre religion ne connaissent pas.
  • Les messages publiés sur les réseaux sociaux doivent favoriser les liens avec la Divinité et avec les autres. Les messages doivent être rédigés de manière naturelle et spontanée pour les plateformes où ils sont publiés.

Documents imprimés

Les supports imprimés couvrent un large éventail de types de communication, par exemple des brochures, des prospectus, des étiquettes, des affiches ou des livres. Les communications imprimées peuvent être longues (comme un manuel du programme d’étude) ou courtes (comme une carte à distribuer). Pensez à la taille du document lorsque vous préparez le texte.

Bonnes pratiques de rédaction de documents imprimés :

  • Organisez le texte de manière claire. Pour les affiches ou les prospectus, vous n’aurez peut-être besoin que d’un en-tête principal et de quelques paragraphes. Pour les livres ou les manuels, utilisez des sections, des chapitres et différents niveaux de titres.
  • Lorsque c’est approprié, choisissez des sous-titres, des sections numérotées, des listes à puces ou d’autres méthodes pour faciliter la lecture du contenu. (Par exemple, les sous-titres d’un canevas de leçon numérique permettent de diriger plus facilement les élèves vers un paragraphe.)
  • Si le document est petit (par exemple une étiquette ou une carte), insérez moins de texte pour qu’il soit facile à lire.

Vidéo

Une vidéo peut se suffire à elle-même (par exemple, une vidéo d’une histoire de la Bible) ou accompagner une communication (par exemple, une séquence vidéo dans un canevas de leçon). Réfléchissez à la façon dont le public regardera la vidéo et au contexte de son utilisation. L’objectif, le moyen de transmission et la capacité d’attention du public permettent de déterminer la durée et le contenu appropriés de la vidéo.

Bonnes pratiques pour préparer une vidéo :

  • Prévoir un scénario et un story-board pour guider le contenu et la production de la vidéo. Les vidéos efficaces comprennent un début, un développement et une conclusion, qui ont tous un objectif précis.
  • Travaillez avec le vidéaste ou le monteur pour envisager une variété de prises de vues, d’angles, d’écrans de titre et de sujets. Lorsque c’est approprié, envisagez une animation, une vidéo en bobine B, du texte superposé ou d’autres traitements pour capter l’attention du spectateur.
  • Rédigez des sous-titres pour répondre aux besoins d’accessibilité et améliorer la compréhension et la mémorisation du texte.
  • Tenez compte de la taille et de la quantité de texte qui peut être clairement vu et compris lorsqu’on regarde la vidéo sur un appareil mobile.
Dernière mise à jour le 28 avr. 2025